Réalisé par Edward Zwick, "The siege" - trahi par son titre français "Couvre-feu" - relate avec un sens rare de l'anticipation une campagne terroriste conduite dans New-York par un groupe islamiste radical. Tourné en 1998 alors que les Etats-Unis subissaient le 7 août le double-attentat contre leurs ambassades à Nairobi et Dar-es-Salam, le film, qui n'est aucunement inspiré par l'attentat d'Oklahoma City comme l'affirme un article de Wkipédia, constitue un exemple presque parfait d'anticipation artistique d'un phénomène politique majeur.
Comme l’expose le documentaire Dirty Wars, à partir des attentats du 11 septembre 2001, la Maison Blanche a mis en œuvre de nouveaux moyens dans la guerre contre le terrorisme. Le Joint Operation Special Command est l’un d’entre eux. Cette unité d’élite qui opère sous la seule supervision de la Maison Blanche est chargée des assassinats ciblés ou des enlèvements de cibles particulières.
Free speech was not attacked just these last few days, but it has been undermined in Western societies for a long time, often by the same leaders that are now waving Je suis Charlie signs..
Censorship won't stop the criminals. Ignorance won't protect the innocents. Mass surveillance won't save lives. War won't bring democracy.
A sad coincidence: A cartoon drawn by murdered editor Stephane "Charb" Charbonnier in Wednesday’s issue of Charlie Hebdo is a joke about terrorists attacking France during the month of January.
On ne maîtrise pas un texte. Il existe. Il tourne. Il est lu. Parfois même, il est lu, utilisé ou instrumentalisé par des gens dont on aurait préféré qu’ils ne posent jamais les yeux sur ces mots-là. C’est comme ça. C’est même (paradoxalement) toute la beauté de ces choses étranges que sont l’écriture et le journalisme, cette façon d’avoir un lecteur sans jamais vraiment savoir qui il est. Si proche et si lointain – surtout avec Internet.
« Je me tiens aux côtés des Français contre la terreur, et je veux faire passer un message, donc je m’abonne. Vous devriez faire la même chose, a tweeté Arnold Schwarzenegger. #JeSuisCharlie » L’acteur américain a ajouté à son message un lien vers Amazon, sur lequel ses concitoyens pourront s’abonner au journal depuis les Etats-Unis.
En bref : si Charlie Hebdo en France ou Il Male (1977-1982) en Italie ont eu un temps partie liée, du côté de la satire radicale, avec l’esprit de Mai ou celui de l’Autonomia, le Jyllands‐Posten se trouve absolument à leur antipode.
Les organisations terroristes, notamment, ont malheureusement bien compris l’enjeu de la communication et l’instrument efficace de propagande, d’endoctrinement et d’enrôlement que pouvait constituer cet espace numérique sans frontières.
Alors que la Chine a déjà son "armée de l'ombre" depuis une dizaine d'années pour faire la contre-propagande sur le Web, le Premier ministre français Manuel Valls annonce une initiative qui pourrait ne pas être éloignée : une fondation qui aura pour charge d'alimenter des community managers en outils pour diffuser la "parole officielle" contre le djihadisme et le complotisme.
Après l’effervescence et le débat qu’ont généré les révélations d’Edward Snowden relatives à la surveillance massive des télécommunications, le « soufflé » est quelque peu retombé. Or l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, en publiant un rapport édifiant et extrêmement critique ainsi qu’une série de recommandations adressées aux Etats membres, entend remettre au goût du jour l’encadrement et le contrôle des mesures de surveillance. La réflexion succédant à la réaction, le rapport rappelle la gravité de la situation et insiste sur la nécessité d’amender un cadre juridique manifestement inadapté, afin d’instaurer un encadrement strict et un véritable contrôle des mesures de surveillance.
Dans l’édition du 30 mars 2016 de Charlie Hebdo, Riss nous a livré un édito résolument essentialisant et islamophobe. Un édito dont les médias (français) n’ont pas parlé, ou à peine. Les médias étrangers seront plus réactifs [1] – au point que le traducteur en anglais de l’édito en question s’est fendu d’une (consternante) « Mise au point » dans le Charlie Hebdo du 13 avril, s’étonnant que « le monde anglophone a[it] encore explosé dans un accès de rage contre Charlie », et jugeant « étrange » cette « réaction à un papier sur le recul de la laïcité »… Pire, les quelques recensions repérées en France sont plutôt élogieuses. Ainsi, Adeline François, responsable de la revue de presse de RTL, a twitté ceci : « Vous avez le droit de ne pas aimer la une de Charlie Hebdo, mais vous avez le devoir d’y lire l’édito de Riss. » Et sur France Inter, l’édito est résumé, sans autre commentaire qu’une remarque introductive indiquant que Riss n’est pas le plus mal placé pour parler du terrorisme – une affirmation déjà curieuse en elle-même, qui consiste à conférer aux victimes une lucidité particulière sur leurs bourreaux, mais qui se révèle à la fois stupéfiante et inquiétante à la lecture de l’éditorial en question.