RÉEL. Imaginez des machines capables de repérer des humains, de les approcher et de... les tuer. Pour le moment, cette situation n'est qu'une fiction mise en scène dans la saga "Terminator". Mais la technologie progresse si rapidement qu'elle pourrait être très bientôt une réalité.
"Les robots totalement autonomes représentent l'étape suivante après les drones armés contrôlés à distance" explique un document de l'ONG Human Right Watch intitulé "Ébranler les fondations : les implications des robots tueurs sur les droits humains".
À l'instar de "Stop killer robots", diverses organisations sont sur le qui-vive
"Contrairement aux armes existantes, ces robots seraient alors capable d'identifier des cibles et de faire feu sans intervention d'un opérateur. Les machines auraient alors le pouvoir de déterminer quand prendre une vie humaine" avertit le texte. Et selon l'ONG cet horizon n'est pas si lointain : "des experts prédisent que les armes autonomes pourraient être opérationnelles d'ici 20 à 30 ans" chiffre Human Right Watch sur son site.
"SANS DISCRIMINATION". Et au fur et à mesure que l'usage des drones militaires se répand, le sujet des robots tueurs autonomes devient une préoccupation de plus en plus présente. En témoigne l'ouverture, ce mardi 13 mai, et durant quatre jours, d'une conférence des Nations Unies le sujet à Genève. Elle aura lieu, pour la première fois, pendant la "convention sur certaines armes classiques"(CCAC) dont l'objectif est de limiter l'emploi d'armes "provoquant des dommages excessifs ou frappant sans discrimination".
Bien que ces robots ne soient pas encore déployés sur les champs de bataille, la possibilité de leur existence mobilise des associations depuis au moins 5 ans. En 2009 est fondé l'ICRAC (International Committee for robot arms control) qui se donne pour mission de lutter contre le danger que représentent les robots militaires pour la paix et la sécurité internationale des civils en temps de guerre. Puis, en avril 2013 l'organisation "Stop killer robots" a vu le jour.
Désormais, le débat est porté devant les Nations Unies. Un rapport synthétisant les discussions entre ces experts devrait être publié par la suite en novembre.